Ma vie professionnelle m’empêche de vivre !
Lire la suiteTrès souvent, lorsque nous initions une démarche d’accompagnement des salariés pour renforcer leur capacité à créer du confort au travail, on nous pose la question sur l’origine du mal-être en hausse continue depuis plus de deux décennies.
Je suis convaincu que le changement réel majeur, vecteur des situations à risque, est l’emprise des nouvelles technologies dans notre quotidien.
Nous n’avons plus conscience des conséquences énormes de ces nouvelles façons de partager les informations.
Petit retour en arrière : en 1995, un salarié d’une entreprise de service recevait, en moyenne, 12 courriers (et fax) par semaine.
En 2018, ce même salarié reçoit 300 messages (e-mails, SMS, WhatsApp, Hangouts, …) par semaine… soit 25 fois plus !
En 1995, 48h pour répondre était un délai usuel…
Aujourd’hui, sous 24h… voire dans l’heure !
Comme l’a démontré ce cher Albert, E = MV²… M sera ici la quantité de courriers, V sera le délai de traitement… nous avons donc E = 25 x 2² = 100… C’est-à-dire que nous dépensons aujourd’hui 100 fois plus d’énergie pour traiter les informations qu’il y a 25 ans !
Nous nous sommes tous jetés sur ces outils et les avons laissés s’immiscer dans la gestion de notre quotidien sans aucune éducation, sans phase d’apprentissage d’utilisation équilibrée…
Cette imprégnation insidieuse de ces outils, qui ouvrent si facilement l’accès à tellement de fonctionnalités, s’est réalisée sans que nous sentions le besoin de devoir apprendre à les utiliser de manière à maintenir des équilibres vitaux.
Pourtant les constats sont impressionnants : les équipes accompagnées dans une utilisation plus raisonnée, plus en appui de certains fondamentaux du fonctionnement de notre cerveau, connaissent toutes une sensation rapide de confort, de sérénité… et, surtout, mesure jusqu’à 15 % de temps de travail en moins !
Comment ? 3 axes sont travaillés :
- Des rythmes précis de « connexion / déconnexion »,
- Une même culture de la gestion des priorités,
- Un renforcement de l’autonomie.
Conclusion ? Réveillons-nous ! Il est temps de prendre le pouvoir sur les nouvelles technologies qui nous dominent plus que nous le pensons…